ارجو من الله ان تليقا باعجابكم
L’ancien village colonial de Aïn Touta, créé en 1872 à 35 km de Batna, est aujourd’hui devenu un bassin agricole important de 34 000 habitants. Le rapport à la terre est un élément déterminant de l’identité collective algérienne. En effet, durant la colonisation française, près de la moitié des 7,5 millions d’hectares de surface agricole utile a été confisquée aux propriétaires pour être octroyée aux colons. Après l’indépendance, la réforme agraire provoqua une crise de la paysannerie et un exode massif vers les villes. Mais depuis le début du xxie siècle, l’agriculture est devenue un nouveau moteur de la croissance. Contribuant à environ 12 % du PIB, elle emploie 25 % de la population active. Cela reste pourtant insuffisant, et l’Algérie doit encore importer des produits alimentaires : céréales de consommation, lait et produits laitiers, huiles et graisses, sucres et sucreries, ainsi que les produits de la minoterie.
Beni Izguen, vallée du M’Zab, Algérie (32°29’N – 3°40’E).
El Atteuf, Bounoura, Melika, Beni Izguen et Ghardaïa forment la pentapole (ensemble de cinq villes) de la vallée du M’Zab. Organisées en confédération, elles furent construites au XIe siècle par les adeptes d’une conception rigoriste de l’islam réfugiés dans cette vallée du Sahara, à 600 km d’Alger : les Ibadites. L’enseignement religieux tient toujours une place essentielle dans la société mozabite (du nom de l’oued M’Zab). Un conseil fédéral de religieux (halka des azzaba) régit les huit villes ibadites (la pentapole, plus trois villes plus récentes). La halka constitue un pouvoir islamique collégial unique au monde. Il est chargé du strict respect des préceptes de la doctrine ibadite, du règlement des différends et de toutes les questions touchant à la vie de la communauté : du poids d’or donné en dot aux femmes à la durée des cérémonies du mariage en passant par la terrible « mise à l’index ». Mais depuis la découverte de pétrole et de gaz dans la vallée, les villes du M’Zab sont devenues la plaque tournante du Sud algérien, et il est désormais plus facile, pour les Ibadites, de transgresser les nombreux interdits de leur communauté.
تحياتي
مشكورة اختي